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coups de coeur

"De Gutenberg à l'ordinateur", 18 et 19 mai 2013

Publié le par Les Professionnels du Livre de Bécherel

L'association Format Typographique et la mairie d'Evran (à 10 minutes de Bécherel Cité du Livre, sur la route de Dinan) vous présentent l'animation "Ils sont fous, ces typos ! de Gutenberg à l'ordinateur". http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/2/2b/Monotype-Gie%C3%9Fmaschine-1965.jpg/220px-Monotype-Gie%C3%9Fmaschine-1965.jpg
Nous sommes 576 ans après Gutenberg. Tout notre paysage médiatique est occupé par les ordinateurs... Tout ? non ! Un atelier peuplé d'irreductibles typos résiste encore à l'envahisseur, faisant fonctionner des machines que nul autre qu'eux n'oserait approcher. Une grand typographe et deux anciens chefs fondeurs de l'Imprimerie Nationale, spécialistes de la Monotype,  seront à votre disposition pour vous expliquer le fonctionnement de leurs géniales machines : impression d'épreuves, fabrication de papier vergé et vélin sous vos yeux !

 
Les 18 et 19 mai 2013
Salle Jean de Beaumanoir à Evran, de 10 heures à 18 heures
Entrée gratuite, tout public 

 

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Librairie-salon de thé de la Porte Saint-Michel : hommage à M. Claude Nicolet

Publié le par Les Professionnels du Livre de Bécherel

J’avais toujours plaisir à recevoir, au moment des vacances scolaires, l'historien Claude Nicolet et sa femme. Ouest-France a fait état de sa disparition le 26 décembre 2010 et, le 3 janvier 2011, France Inter lui a rendu hommage à son tour.
http://fr.wikipedia.org/wiki/
Claude_Nicolet

AVT Claude-Nicolet 528
Propriétaire d'une résidence secondaire à Dol-de-Bretagne, madame et monsieur Nicolet étaient coutumiers d’une visite à Bécherel depuis près de 8 ans ; j’avais régulièrement le plaisir de les accueillir pour une tasse de thé et une pâtisserie. Monsieur Nicolet  fouillait dans les rayonnages et repartait toujours avec des livres. Connaissant sa magistrale culture et l’étendue de ses centres d'intérêt, il m’arrivait de lui demander des commentaires sur ses achats : il ne manquait pas de me répondre, de sa voix toujours douce et le plus souvent malicieuse.
 

En 2006, nous avions évoqué l'idée qu'il intervienne en boutique pour parler de la séparation de l’Eglise et de l’Etat et de la loi de 1905. Monsieur Nicolet en avait accepté le principe mais j’ai manqué de conviction, hélas !
Si je me permets de faire état de ces faits, c’est pour dire que ce genre de rencontres précieuses donne à notre fonction "commerciale" un plus qui n’a pas de prix.
Un souhait pour 2011 : que ces rencontres se multiplient.

 

Edith Guimard, librairie-salon de thé La Porte saint-Michel

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Les albums du Père Castor, aventure franco-tchèque et russe

Publié le par Les Professionnels du Livre de Bécherel

   
   
   
   

PAUL FAUCHER

D'abord un nom : Paul Faucher. Libraire dans les années 1930, chez l'éditeur Flammarion, il est considéré comme l'inventeur des albums modernes jeunesse.

Précurseur préoccupé par des idées humanistes, il est en effet à l'origine de l'initiative éditoriale des Albums du Père Castor, qui occupent une place à part grâce à la diversité des choix proposés.





 

"L'enfant a droit à l'éducation et à l'instruction qui lui permettent de vivre la vie complète et féconde d'un civilisé moderne, appelé lui-même à prolonger et à enrichir la civilisation."
                                         Paul Faucher

LA CREATION
A l'issue de la rencontre avec l'instituteur pédagogue tchèque Frantisek Bakule dont les principes d'école active se résument à : learning by doing (apprendre en faisant),  le germe des Albums du Père Castor est semé et l'aventure éditoriale peut commencer réellement en 1931. Flammarion accepte de couvrir le projet. Les tout-premiers albums voient le jour : "Je fais mes masques et je découpe" permet de fabriquer soi-même des masques de petits personnages d'autres pays.
L'illustratrice Nathalie Parrain-Tchelpanova, formée à l'école tchèque, dessine les plans (elle propose entre autres l'anaglyphe*).
La collection s'étoffe avec Jeux et chansons et poésies. L'objectif est atteint : le livre objet permet un apprentissage attractif de la lecture. L'imagier pour les plus petits sort en 1934, avec le titre Bonjour Bonsoir. Chronologie et logique permettent d'associer les images.
Ces livres déconcertent dans un premier temps, puis libraires, parents et éducateurs s'enthousiasment. Le marché étranger, surtout américain, est conquis.

PLUSIEURS STYLES D'ALBUM
Entre 1932 et 1939, environ 80 titres voient le jour : contes traditionnels russes à épreuves (Baba Yaga), contes du répertoire (Cendrillon), Théâtre du Père Castor, histoires de la collection Roman des bêtes, dont le célèbre Martin Pêcheur, etc. Ces histoires favorisent une complicité entre l'enfant et l'animal. Ces albums ont propulsé la France en tête de l'édition enfantine. Lida Durdikova épouse de Paul Faucher, ancienne marionnettiste, signe des  textes.
LES ILLUSTRATEURS
Un grande partie du succès est due aux illustrateurs. Dès les débuts, Paul Faucher confie à Nathalie Parain-Tchelpanova la réalisation des premiers albums. Elle introduit dans le cercle d'amis Rojankovsky, peintre animalier russe qui signe Rojan. Il illustre en grande partie la collection Roman des bêtes. Un autre Russe, Yvan Bilibine, peintre-décorateur, dessine la partie conte des Ateliers du Père Castor (Le tapis volant, La petite sirène) ; un autre illustrateur tchèque, Lada, dessine les animaux domestiques de Cocorico. Hélène Guertik signe des documents, Alexandra Exter invente des panoramas.

 

PENDANT LA GUERRE
Le papier est rare, il faut trouver des astuces, comme celle d'utiliser le noir & blanc au lieu de la couleur tout en conservant l'intérêt de l'histoire, grâce à l'illustration. Dès 1938, le couple Faucher se retire à la campagne dans le Limousin. La nature favorise à la fois réflexion et créativité. Tel le castor dont l'équipe a choisi l'emblème, auteurs et illustrateurs persévèrent dans le travail ingénieux entrepris quelques années auparavant. D'autres illustrateurs s'invitent : Guilcher, Pec, Muller, Butel, Deletaille. Dans cette période de restriction, le format Petit castor voit le jour.
L'ECOLE DU PERE CASTOR
Après la Libération, l'Atelier du Père Castor est créé boulevard Saint-Michel à Paris. La collection l'Imagier paraît, avec des illustrations provenant des expositions de l'Atelier. Puis, deux ans plus tard, c'est l'Ecole du Père Castor, lieu de rencontres et d'expositions, qui voit le jour. Avec des amis tels que José Corti, Paul Fort, André Breton, Henri Flammarion, Paul Desjardin, l'apprentissage de la lecture, les activités manuelles et artistiques sont conservées. 
Paul Faucher montre les maquettes à la Bibliothèque de l'heure joyeuse*. Dans cet esprit humaniste, l'édition s'enrichit d'une vingtaine de titres parus dans la collection "Enfants de la terre".


Paul Emile Victor signe le titre plein de poésie et de culture de l'autre : Apousiak, le petit flocon. Pour la petite histoire, c'est le dernier titre imprimé selon la technique traditionnelle de zincographie*.





DES IMAGES AUX PHOTOS
A partir de 1951, une nouvelle collection arrive dans les kiosques : "Le montreur d'images". De la fleur à la graine et Un oiseau est né sont deux titres phares. De 1967 à 1996, le fils de Paul Faucher prendra la relève. Toujours dans la perspective d'ouvrir les enfants sur le monde, est créée la collection Castor poche (1980). Elle s'adresse aux jeunes de 8 à 13 ans.
L'AVENTURE CONTINUE
La collection a bâti son royaume grace à la ténacité, digne d'un castor, d'une équipe soudée de créateurs et de pédagogues attentifs, qui eut pour objectif de faire découvrir le livre dans le contexte mouvant de la dernière guerre et dont le slogan fut : "Faire découvrir le livre pour découvrir le monde."
Paul Faucher eut cette boutade :
"Toute personne qui entre dans une librairie est un bibliophile qui s'ignore."
Phrase curieuse mais révélatrice de son état d'esprit.
*Anaglyphe : photographie en deux couleurs complémentaires qui restitue, regardée à travers des lunettes spéciales, une impression de relief.
*Bibliothèque de l'Heure Joyeuse : d'origine américaine, c'est la première bibliothèque jeunesse créée après la guerre à Paris. Toujours en activité dans le Quartier latin, elle recense toutes les publications jeunesse.
*Zincographie : dessin sur plaque de zinc qui passe autant de fois qu'il y a de couleurs après sélection des couleurs par le chromiste.

Bibliographie :

Marie Bonnafé : Les livres, c'est bon pour les bébés, Editions Calman Lévy, 1997
- Les Albums du Père castor, Arts et Métiers du livre

Expositions et documentation : Médiathèque intercommunale du Père castor, Forgeneuve, 87380 Meuzac
mediatheque.perecastor@wanadoo.fr

Sites internet :
www.amisperecastor.free
www.editions.flammarion.com

Librairie Arc-en-ciel
ARC-EN-CIEL (Bouquinerie - Librairie)  

 

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Des signets, bons points et autres trouvailles

Publié le par Les Professionnels du Livre de Bécherel

L'achat de livres  réserve à nous autres, librairies, bien des surprises : il se glisse parfois entre deux pages, de drôles de choses qu'on pourrait classer en plusieurs catégories : 
1 -  Images pieuses, signets, publicités diverses, liste de courses, bons points, cartes postales etc., c'est-à-dire tout papier pouvant servir à marquer la page de lecture. Le lecteur saisit littéralement  ce qui lui tombe sous la main (cf. une feuille de papier toilette... et oui, on en trouve souvent).
2 - Lettres, photographies d'êtres chers, billets de banque (pour ma part, je n'en ai jamais trouvé : est-ce une légende ?), mèches de cheveux et autres trésors. Le livre devient coffre-fort ; la lettre cachée, une seconde lecture ; la photographie, un temps de pause et de souvenirs. Oubliés dans le livre puisque nous les y retrouvons, ils ont sans doute perdu de leur importance. Peut-être que tout simplement leur propriétaire a-t-il oublié où il les avait cachés.
- Coupures de journaux relatives à l'auteur ou à l'ouvrage en question. On reconnaît le lecteur consciencieux.
- Fleurs et feuilles séchées : le livre devient buvard et sert de presse, totalement détourné de son emploi premier.

 

   
 

Comme beaucoup de mes collègues, je laisse les articles de journaux dans l'ouvrage qu'ils concernent et garde les plus beaux marque-page, mais que faire du reste ?
Par respect, je ne me peux résoudre à jeter les photographies anciennes, comme si ainsi, je pouvais sauver de l'oubli - quelques années de plus du moins - , ces militaires, jeunes mariés, bébés replets, étudiants souriants et communiantes concentrées.

Je possède une grande boîte où j'entasse pêle-mêle ces papiers divers, attendant un jour de pluie pour les trier et décider de leur sort.

 
   
Miss Boulavogue

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Douglas Kennedy

Publié le par Les Professionnels du Livre de Bécherel

Savez-vous que les libraires de livres anciens et d'occasion lisent également les nouveautés ? (eh oui...)
C'est pour cette raison que certains d'entre nous ont décidé de vous faire partager leurs lectures, leurs découvertes et leurs coups de coeur puisés dans les parutions récentes ... 


Mon auteur du moment est Douglas Kennedy, un romancier américain né en 1955, à Manhattan.
Après un passage comme régisseur de théâtre à Broadway, il part en Irlande et devient administrateur de la branche expérimentale du National théâtre. Il écrit ses propres pièces, mais les critiques ne sont pas bonnes : il faudra attendre son premier récit de voyage, en 1988, pour obtenir un bon accueil. Suivra son roman Cul de Sac en 1994, puis L'homme qui voulait vivre sa vie (1998), un énorme succès qui sera traduit en plusieurs langues.
Aujourd'hui Douglas Kennedy est un auteur très lu et apprecié pour son style. Il a écrit d'autres romans : La Poursuite du bonheur (2001), Rien ne va plus (2002), Une Liaison dangereuse (2003) ...

 

 


L'homme qui voulait vivre sa vie
et Rien ne va plus (Editions Belfond) sont deux histoires dans lesquelles le talent de l'auteur est incontestable, deux intrigues assez proches de nous : une vie bien rangée, et un jour tout est noir, c'est la descente. Le bout du tunnel semble bien loin, on voudrait "changer de peau". Deux romans pleins d'espoir malgré tout ; il faut y croire, c'est ce qui nous fait avancer et nous tient la tête hors de l'eau. A lire absolument.
                                                La Souris des Champs

 

Retrouvez Douglas Kennedy, en grand format et format poche, chez les libraires de livres d'occasion de Bécherel

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Redécouvrir : "Les Coquillages de M. Chabre" d'Emile Zola

Publié le par Les Professionnels du Livre de Bécherel

 


Découvrez Bécherel, la cité du livre située entre Rennes et St-Malo et regroupant 15 librairies de livres anciens et d'occasion ! Ouverte toute l'année. 
www.becherel-autour-du-livre.com





price 334Editions Joca Séria, 1994, collection balnéaire.


 
Résumé : "Le grand chagrin de M. Chabre était de ne pas avoir d'enfant"...
Ainsi commence le récit. M. Chabre, âgé de quarante-cinq ans et riche négociant à la retraite, est marié à Estelle, une grande et belle fille de 22 ans. Afin de remédier à sa stérilité, ce mal qui le ronge, son médecin  lui prescrit de manger des moules, beaucoup de crabes, uniquement des coquillages. Le couple part en bordure de mer et s'arrête au joli port de Piriac en Bretagne, situé en Loire-Atlantique. C'est ici que l'histoire va vraiment commencer...
Le contexte : "Zola ne lâche pas tout à fait l'écriture romanesque mais délaissant le noir pour le bleu ciel,  rédige une nouvelle dont les péripéties suivent l'itinéraire de ses vacances." Selon les éditeurs de cet ouvrage.

Mon passage préféré : "... et, derrière, la haute mer s'étendait sous la lumière dorée de six heures, d'un bleu de roi pailleté d'or. Une petite voile, très loin, entre deux piliers, mettait une tâche d'un blanc éclatant, comme une aile de mouette rasant l'eau. Du ciel pâle, la sérénité prochaine du crépuscule tombait déja."
Mon avis : cette comédie grinçante pleine d'humour et d'accents poétiques, révèle un auteur peu connu sous cet angle-là. Le chef de file de l'école naturaliste plante ici un décor balnéaire somptueux où la poésie s'impose tout en finesse.

Anecdote : le premier titre en russe choisi pour ce récit : "Bains de mer en France". 

 

Par La Librairie arc-en-ciel


Mon avis : cette comédie grinçante pleine d'humour et d'accents poétiques, révèle un auteur peu connu sous cet angle-là. Le chef de file de l'école naturaliste plante ici un décor balnéaire somptueux où la poésie s'impose tout en finesse.

Anecdote : le premier titre en russe choisi pour ce récit : "Bains de mer en France".

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