Conférence - Fête du Livre 2009 - Marie-Eve Thérenty
Conférence : "Etre écrivain-journaliste au XIXème siècle", par Marie-Eve
Thérenty Dimanche 12 avril, 11 heures, au théâtre. |
Au XIXème siècle naît un
nouveau type d'auteur : l'écrivain-journaliste. C'est en effet à cette époque que la presse connut un essor important et sa généralisation, amenant un accès sans précédent à l'information.
L'invention de l'écriture journalistique trouva alors ses sources dans la littérature, ce qui fut le point de départ du destin croisé de ces modes d'expression. La presse est alors une sorte de "laboratoire littéraire", incarné par Balzac, Théophile Gautier, Jules Vallès ou encore Georges Sand. (Re)découvrir ces auteurs canoniques en tant qu'acteurs de la presse transforme notre vision de la littérature et rend compte de la révolution médiatique de l'époque. Balzac disait : "Si la presse n'existait pas, il faudrait ne pas l'inventer", reflétant la pensée de nombre d'écrivains du XIXème siècle prompts à critiquer les journalistes "eunuques" (c'est un cliché de l'époque) du monde des lettres. Le paradoxe est que Balzac - comme Maupassant, Stendhal, Dumas, Zola et les autres - fut aussi un journaliste acharné. Cette conférence voudra donc revenir sur la posture paradoxale de nos grands écrivains du XIXème siècle, tous occupés à regretter l'entrée dans l'ère médiatique en même temps qu'ils publient l'ensemble de leur oeuvre dans les journaux et les revues. Elle évoquera la carrière journalistique des plus célèbres des grands écrivains (Balzac, Sand, vallès, Maupassant, Zola) et reviendra en images sur la sociabilité des petits journalistes (cafés, boulevards) mais surtout tentera de représenter ce que fut la presse au XIXème siècle pour la littérature : le creuset d'innovations essentielles comme le roman naturaliste ou le poème en prose. En fait si la presse n'avait pas existé, beaucoup d'oeuvres essentielles de notre patrimoine littéraire n'auraient pas été inventées... |